Les députés britanniques doivent voter ce mercredi 17 janvier au soir – en deuxième lecture – le projet de « loi Rwanda » ; un texte qui inscrit dans la loi que ce pays est un pays-tiers sûr pour permettre d’y délocaliser le système de demande d’asile. Jusqu’ici la justice britannique bloque le projet. Et le gouvernement conservateur fait face à des divisions au sein de son propre camp.
Le projet de loi ordonne aux tribunaux d’ignorer certains engagements internationaux en termes de droits humains. Mais ne va pas assez loin pour l’aile droite de la majorité, écrit notre correspondante à Londres, Émeline Vin : l’ex-secrétaire d’État à l’Immigration, Robert Jenrick, a présenté un amendement pour empêcher les demandeurs d’asile de présenter des recours : « Chaque migrant illégal (sic) tente par tous les moyens d’empêcher son expulsion… Alors, chacun va dire « le Rwanda est peut-être sûr de manière générale, mais moi, je n’y serai pas en sécurité ». Et si un seul d’entre eux voit son recours validé, cela créera un précédent. »