La police d’Ottawa a donné quelques détails sur les victimes retrouvées mortes dans une maison mercredi soir : les quatre enfants sont âgés de deux mois et demi à sept ans. Leur mère a elle aussi été tuée, ainsi qu’une connaissance de la famille. Le père, lui, a été transporté à l’hôpital dans un état critique.
Les contours de cette affaire tragique commencent à se dessiner. Six personnes, dont quatre enfants en bas âge, ont été retrouvées morts dans une maison d’une banlieue d’Ottawa, a annoncé la police canadienne jeudi, précisant dans la foulée qu’un suspect avait déjà été arrêté.
Peu avant 23 heures mercredi, les secours se sont précipités devant une résidence du secteur de Barrhaven après avoir reçu deux appels d’urgence. Sur place, les policiers ont découvert les corps d’un nourrisson de deux mois et demi, de trois enfants de deux, quatre et sept ans, de leur mère de 35 ans ainsi que d’un homme de 40 ans, que la police décrit comme une « connaissance de la famille ». Le père des enfants et mari de la femme, retrouvé blessé sur les lieux, a été transporté à l’hôpital, où il reste dans un état critique.
Toutes les victimes, les personnes tuées comme le blessé, l’ont été par une « arme tranchante », a précisé la police. Les membres de cette famille, originaire du Sri Lanka, « sont de nouveaux arrivants au Canada », a déclaré le chef de la police Éric Stubbs, lors d’une conférence de presse jeudi après-midi.
Le suspect âgé de 19 ans
La police a arrêté mercredi soir un étudiant de 19 ans, lui aussi d’origine sri lankaise, qu’elle croit être « le seul suspect ». Il est accusé de six meurtres prémédités et d’une tentative de meurtre sur le père de la famille. Il était « connu de la famille et il vivait dans la maison », a précisé le chef de la police. La police pense qu’il s’agit d’un étudiant étranger, et a écarté la thèse des violences conjugales, selon Radio Canada.
« Il s’agit d’un acte de violence insensé perpétré contre des personnes purement innocentes », a encore précisé Éric Stubbs, qualifiant la tragédie de « massacre de masse » d’une violence qu’Ottawa a rarement, sinon jamais vue, au cours des dernières décennies. Le maire Mark Stucliffe s’est dit « dévasté » par l’« un des incidents de violence les plus choquants de l’histoire de notre ville ». « C’est vraiment rare et vraiment choquant », a-t-il insisté, parlant d’Ottawa comme d’une ville sûre.
