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Mamadou Lamine Diallo : compétence et maîtrise des dossiers en bandoulière

L’économiste, Mamadou Lamine Diallo repart à la reconquête de la station présidentielle. Ses idées sur les questions économiques et de développement sont des paroles de maître.
 
Mamadou Lamine Diallo qui a pris une part active aux travaux des Assises Nationales du Sénégal ambitionne de changer le Sénégal. Dans son programme, il inscrit en priorité entre autres, des logements pour les jeunes couples et une revalorisation de la pension de retraite. Un clin d’œil à cette masse qui peut faire basculer les élections.
 
Le déclic de son entrée en politique s’est opéré en 1994. Rien ne présageait sa descente dans l’arène politique. Lui, qui est sorti de l’École Polytechnique de Paris et de l’École des Mines de Paris et qui a travaillé à la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) n’avait pas en réalité besoin de faire de la politique pour vivre. Loin s’en faut. Tout a commencé lorsqu’il a été détaché à la primature en tant que conseiller technique auprès de Habib Thiam 1994-2001. « J’ai accepté pour servir mon pays. Et, j’ai beaucoup appris parce que j’étais entouré d’hommes d’État qui maîtrisaient l’appareil de l’État » a affirmé Mamadou Lamine Diallo, au micro, de nos confrères de Senepeople.
 
De 2003 à 2006, il officiait à la Commission de l’Union Africaine en tant que Directeur de cabinet adjoint, puis Directeur de Cabinet de Monsieur Alpha Oumar Konaré, Président de la Commission de l’Union Africaine. Il quitte la BCEAO au début de l’année 2010, alors qu’il assumait les fonctions de Contrôleur général par intérim de cette institution pour se consacrer à la politique. Depuis lors, lui et un ses collègues, un ancien élève du professeur Iba Der Thiam consacrent une partie de leur temps à élaborer un projet dénommé « Gouvernement continental ». C’était pour promouvoir l’intégration Africaine avec des piliers forts. « Nous avions en tête de confier ce gouvernement continental à sept Chefs d’État africains dont Mouammar Kadhafi, Me Abdoulaye Wade, Olusegun Obasanjo, Omar Bongo, entre autres. J’étais conscient des enjeux en Afrique. Et, si ce n’était pas la politique, je n’aurais pas eu toutes ces convictions » dit-il.
 
 
 
Une adolescence marquée par le décès de son père
 
 
 
L’homme politique âgé de 65 ans a fait ses premiers pas à l’école primaire Zone B Garçon. Natif de Dakar et fils de fonctionnaire, Mamadou Lamine Diallo intègre les classes préparatoires au Lycée Louis Le Grand de Paris après son baccalauréat en 1977. Son début dans cet établissement a été marqué par la disparition de son papa.
 
« Mon père est décédé dans un accident de voiture. C’était un choc et on me l’a annoncé quand j’étais en France, en classe de prépa. J’avais environ 18 ans » s’est confié l’ancien camarade de classe de Boun Abdallah Dionne. Mais le candidat à l’élection présidentielle de 2007 a su tenir grâce principalement à l’appui de sa mère. « Ma mère et ses sœurs nous ont bien encadrés après le rappel à Dieu de notre père. Je suis un confident de sa mère », partage-t-il.   
 
 
 
La naissance du mouvement TEKKI
 
 
 
C’est par le recueil des dix mille signatures nécessaires au dépôt du dossier de candidature que les activités du Mouvement Tekki ont démarré en décembre 2006. En 2007, Mamadou Lamine Diallo obtient 0,48 % des suffrages. Le Président Wade a été élu au premier tour avec 55,90 % lors de cette élection qui comportait quinze candidats.
 
Après l’appel au sursaut citoyen lancé le 7 janvier 2007, de nombreuses bonnes volontés se sont manifestées pour apporter leur pierre à « cette candidature de l’émergence citoyenne ». Au cours de cette campagne, ils ont proposé des solutions pertinentes aux difficultés des populations et ils se sont aussi interrogés sur l’avenir des enfants et des jeunes. En qualité de président du Mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo est membre de la Conférence des leaders de la coalition Bennoo Siggil Senegaal, victorieuse lors des élections locales de 2009.
 
 
 
Ses discussions avec son guide religieux Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum
 
Mamadou Lamine Diallo était un proche de l’ancien Khalife général des Tidjanes, Serigne Cheikh Tidiane Sy ‘’Al Makhtoum’’. « Il prenait parfois une heure pour discuter avec moi » a souligné le candidat avant d’ajouter « Un jour, on n’a parlé de ‘’l’Aventure Ambigüe’’ de Cheikh Hamidou Kane, et je lui posais des questions sur la notion « Vaincre sans avoir raison ». On en a longuement discuté et la leçon que j’ ai tirée, c’est que nous, Africains, nous devons vraiment être conscients », déduit-il.
 
Auteur de plusieurs ouvrages
 
Comme Axelle Kabou, il est préoccupé par l’avenir du berceau de l’humanité. Si Axelle Kabou a publié l’ouvrage : « Et Si l’Afrique refusait le développement ? », ne savait pas que Mamadou Lamine Diallo offrira à la postérité : « Les Africains sauveront-ils l’Afrique ? ». Le livre paru en 1996 a été rédigé dans les années 93 et 94.
 
Dans ce livre, le leader du Mouvement Tekki s’interroge sur la pertinence des politiques d’ajustement structurel et interpelle les Africains sur leur responsabilité directe dans le devenir du continent.
 
En 2004, dans l’ouvrage, « Le Sénégal, un lion économique ? », Mamadou Lamine Diallo fait une analyse économique. Alors que l`émergence économique repose sur une croissance régulière permise par une recherche permanente de gains de productivité de la part des élites économiques, l’économie sénégalaise est encore caractérisée par un dualisme fondé sur deux rationalités disjointes que sont le secteur moderne où fonctionne la rationalité conventionnelle et un secteur où une rationalité de type relationnel serait à l’œuvre avec des élites rentières aux commandes de l’État. 

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