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La formation et la formalisation, préoccupations des femmes transformatrices de Kaffrine

Des femmes productrices et transformatrices membres de groupements féminins de la région de Kaffrine (centre-ouest) souhaitent bénéficier davantage de formations et une meilleure formalisation afin de pouvoir mieux commercialiser leurs produits.

Ce sont en effet les deux principales préoccupations des groupements féminins des départements de Birkelane, Kaffrine, Malem-Hodar et Koungheul, déclare Fatou Diouf, présidente du réseau des femmes transformatrices de la région de Kaffrine.

Elle s’exprimait dans un entretien accordé à l’APS, à la veille de la célébration, ce vendredi, de la Journée internationale de la femme.

‘’Nous voulons plus de formation et d’accompagnement à travers la formalisation, surtout les autorisations de fabrication et de mise en vente (FRA), mais également des lieux de travail adéquats et même des moyens de transport, pour faciliter la commercialisation’’ des produits, a plaidé Mme Diouf.

La présidente du groupement d’intérêt économique (GIE) ‘’Fass diom liguey’’ de Kaffrine reconnaît toutefois que beaucoup d’efforts ont été déployés par l’Etat du Sénégal et certains partenaires pour les accompagner dans leur travail.

A Koungheul, les femmes restent également sur leur faim, malgré les efforts de l’Etat.

Ndèye Khady Diop, la présidente départementale des personnes vivant avec un handicap souligne que la principale préoccupation de cette catégorie de la population est son ‘’intégration réelle dans la société’’.

‘’Nous voulons aujourd’hui l’application de la loi sociale relative à la promotion et à la protection des droits des personnes vivant avec un handicap’’, déclare-t-elle.

Elle estime que le volet formation et financement doit être amélioré pour davantage assurer l’autonomisation des femmes du département de Koungheul. ‘’Ce sont des braves dames qui ne cessent de participer au rayonnement du département’’, selon elle.

Les femmes du département de Malem Hodar sont trop fatiguées, indique Ramatoulaye Ndao, coordonnatrice des organisations de femmes dudit département.

                             Nécessité d’une discrimination positive

Selon elle, ‘’le département de Malem Hodar est une zone pauvre qui a besoin d’une discrimination positive sur tous les plans, pour  relever son développement économique’’. C’est l’absence de cette discrimination positive qui, selon elle, ‘’freine inéluctablement nos activités en tant que des transformatrices’’.

D’après elle, leur principale difficulté est liée à la transformation des produits locaux. Elle plaide également pour la construction de maisons de la femme et des centres de formation professionnelle.

‘’Aujourd’hui, les femmes du département peinent à accéder à la terre. Mieux, la formation, le financement et la formalisation font  défaut’’, déplore-t-elle.

Toutefois, elle signale qu’une ligne de crédit de 50 millions de francs CFA avait été allouée aux femmes du département.

‘’Nous remercions vivement l’Etat de son accompagnement. Nous avons reçu des financements de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), l’accompagnent du Fonds de financement de la formation professionnelle. De belles initiatives, mais qui méritent d’être évaluées’’, a-t-elle dit.

Pour Awa Guèye, présidente départementale des ‘’badianou gokh de birkelane’’ (marraines de quartier), les financements octroyés par la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) ne suffisent pas à eux seuls.

‘’Nous voulons plus de formations adéquates, des financements, l’enrôlement des femmes dans les mutuelles de santé, surtout les femmes enceintes, également des unités de transformation’’, a-t-elle encore plaidé.

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