Alors qu’Haïti s’enfonce dans le chaos, avec des bandes criminelles qui contrôlent entre 80% et 90% de la capitale, Port-au-Prince, une réunion d’urgence en Jamaïque a été convoquée, lundi 11 mars, par la Communauté des Caraïbes (Caricom) pour trouver une solution à la grave crise sécuritaire du pays. Seront également présents les États-Unis (représentés par leur chef de la diplomatie, Anthony Blinken), le Canada, la France et l’ONU… mais aucun représentant du gouvernement haïtien.
La capitale haïtienne a continué ce week-end à s’enfoncer dans les violences liées aux gangs qui réclament la démission du Premier ministre Ariel Henry, tout comme une partie de la population.
Avec cette réunion, la Caricom et les pays invités « chercheraient à amener l’ordre et à redonner confiance au peuple haïtien, a déclaré le vice-président du Guyana à la veille de la réunion d’urgence. Les criminels ont pris le contrôle du pays. Il n’y a pas de gouvernement, c’est en train de devenir une société en faillite », a-t-il ajouté.
Alors que les Américains et un certain de pays européens ont commencé à évacuer leur personnel diplomatique, la Caricom et plusieurs États occidentaux se penchent sur la transition politique en Haïti. L’opposition avance en ordre dispersé, ce qui ne facilite pas les choses.