Aya Nakamura se retrouve au cœur d’un débat politique et épidermique. La star franco-malienne pourrait chanter Édith Piaf en ouverture des Jeux olympiques de Paris. Si sa présence n’a pas été encore confirmée, cette hypothèse hérisse les réactionnaires en France, avec un pic atteint ce week-end.
La rumeur est partie d’un article de l’hebdomadaire français L’Express, qui assure que l’intéressée aurait évoqué avec Emmanuel Macron son éventuelle participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, avec la possibilité de reprendre Edith Piaf. Ni le président de la République, ni la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde n’ont, pour l’instant, confirmé cette rumeur.
Mais depuis, l’artiste est stigmatisée par l’extrême droite. Des huées ont surgi à l’évocation de l’artiste dimanche, lors d’un premier grand meeting de campagne des élections européennes de Reconquête, parti d’extrême droite d’Eric Zemmour, au Dôme de Paris. En outre, un groupuscule de l’ultradroite, Les Natifs, a posté sur ses réseaux une photo d’une banderole tendue par une dizaine de ses membres sur les bords de Seine. « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! », peut-on y lire. « Y’a pas moyen » renvoie à son hit « Djadja », aux plus de 950 millions de vues sur YouTube.
Aya Nakamura a réagi à cette banderole sur ses réseaux sociaux : « vous pouvez être raciste mais pas sourd… C’est ça qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’état numéro 1 en débats. Mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal (rien, NDLR) ».