Nouvelle journée de mobilisation contre la loi Asile et Immigration, ce dimanche en France. Le texte, adopté il y a un mois, par le Parlement est entre les mains du conseil constitutionnel qui doit rendre sa décision jeudi prochain. En attendant, les opposants à cette loi, accusée d’épouser la politique de l’extrême droite, entendent maintenir la pression.
Quatre jours avant une décision très attendue du Conseil constitutionnel, ces opposants à ce texte, taxé de victoire idéologique de l’extrême-droite, espèrent rassembler au-delà de la sphère militante traditionnelle pour faire pression sur le gouvernement.
Plus de 160 marches sont prévues à travers le pays, dont une à Paris à 14H00 (13H00 GMT). À Paris, une banderole « Liberté, égalité, fraternité. Non à la loi asile immigration » devrait ouvrir la marche.
L’appel avait été initialement lancé par 201 personnalités (acteurs, écrivains, journalistes, syndicalistes…). « Soucieux de rassemblement et de solidarité plutôt que de division sans fin de notre société, nous demandons au président de la République de ne pas promulguer cette loi », écrivent les auteurs de l’appel. Pour les signataires de tous horizons, la loi « a été rédigée sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de ‘préférence nationale’ ». Le texte comprend de nombreuses mesures controversées, comme le durcissement de l’accès aux prestations sociales, l’instauration de quotas migratoires ou le rétablissement du « délit de séjour irrégulier ».