Depuis l’évasion, début janvier, de l’ennemi public numéro un Adolfo Macias, alias Fito, chef du puissant gang des Choneros, le pays est en état d’urgence et l’état de guerre interne a été décrété par le président Noboa. Des dizaines de milliers de militaires et policiers sont dans les rues et dans les prisons du pays pour en reprendre le contrôle. Et la reprise en mains est vigoureuse, parfois au détriment des droits de la personne.
L’accès des prisons est toujours interdit à la presse, mais de nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux, comme d’habitude avec beaucoup de désinformation. Une vidéo montre, par exemple, des détenus au sol alors qu’on leur envoie du gaz lacrymogène et de l’eau chaude sur le visage. Il semble que ce soit un montage. D’autres en revanche sont réelles, la source nous est connue, comme celle qui montre des détenus en boxer, torse nu, les mains sur la tête, en train de monter un escalier avec des militaires inhabituellement grossiers, qui les obligent à crier « Équateur, Équateur ! », comme pour montrer que l’État est de retour et que les gangs ne font plus la loi.