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Des opposants vont attaquer le décret auprès de la Cour suprême

La Coalition «Khalifa Président» estime que le décret du chef de l’Etat, qui abroge celui convoquant le collège électoral, «n’a aucune forme de base légale. Dans son discours, il n’essaie pas de justifier la base légale», a pesté Moussa Tine, président de l’Alliance démocratique Pencco.

Pour ce membre de la Coalition «Khalifa Président», qui tenait ce samedi une conférence de presse au siège de Taxawu Senegaal, «la seule légalité est que le décret présidentiel est devenu une arme du crime».

«C’est le code qui dit exactement quand est-ce qu’il faut prendre ce décret-là. Deuxièmement, ce n’est pas lui qui fixe la date de l’élection présidentielle. La date de l’élection présidentielle est fixée dans la Constitution.»

«On pensait que le président de la République allait faire référence à l’article 52 pour les droits exceptionnels, mais puisque les conditions des droits exceptionnels ne sont pas réunies, il se lève un jour, prend juste un décret. La seule force de ce décret-là, c’est la signature du Président. Le décret viole la loi électorale sénégalaise, la loi constitutionnelle et les normes communautaires en vigueur dans notre pays», a-t-il fait savoir.

«On lui demande de retirer ce décret qu’il vient de prendre. Il peut le faire. C’est une voie légale pour annuler lui-même le décret qu’il a pris. Il peut le faire aujourd’hui-même», a dit Moussa Tine. Et s’il ne le fait pas, les membres de la Coalition «Khalifa Président» comptent saisir la Justice. «S’il ne le fait pas, dès la publication du décret, et par la voie d’urgence, nous allons saisir la Cour suprême pour attaquer le décret qu’il a signé aujourd’hui, pour défaut de base légale», a-t-il informé.

Ils promettent de porter le combat judiciaire au niveau international en saisissant la Cedeao.

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