Gabriel Attal passe son épreuve du feu à l’Assemblée nationale. Le Premier ministre prononce ce mardi 30 janvier sa déclaration de politique générale, mais ne sollicitera pas un vote de confiance des députés, trop risqué avec une majorité relative. Gabriel Attal a attendu trois semaines après sa nomination par le président de la République pour passer son grand oral. Un discours sous pression alors que les agriculteurs bloquent les accès à la capitale.
Quand Gabriel Attal va monter à la tribune dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale face aux 577 députés, la colère des agriculteurs grondera aux portes de Paris. Le nouveau Premier ministre espérait sûrement s’exprimer dans un contexte plus serein. Lui qui s’est donné du temps avant de se lancer dans cet exercice traditionnel, mais toujours périlleux.
Depuis sa nomination, Gabriel Attal n’a pas chômé. Dès les premières heures de sa prise de fonction, le nouveau Premier ministre a voulu marquer les esprits avec une formule simple et choc : « Un jour – un déplacement ». Son équipe a tout de suite annoncé la couleur et Gabriel Attal a tenu le rythme, il s’est démultiplié sur le terrain. Il a commencé sa série de déplacements en allant voir les habitants du Pas-de-Calais meurtris par les inondations dans la foulée de la passation de pouvoir avec Élisabeth Borne. Et dimanche dernier, deux jours donc avant sa déclaration de politique générale, il était en Indre-et-Loire dans une exploitation au chevet des agriculteurs en colère. Aller sur le terrain, rencontrer des Français, montrer qu’il est à l’écoute, c’est le socle de la méthode Attal qui ressemble tout de même beaucoup à un mélange de méthode Macron – façon « grand débat » – et de méthode Sarkozy – façon « je suis partout ».