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Bilan, Présidentielle 2024, perspectives : MACKY À CŒUR OUVERT

Au terme de ses 12 ans à la tête du pays, l’heure était au bilan dimanche pour le chef de l’Etat à l’occasion de la célébration du Nouvel an. Dans son adresse à la Nation, Macky Sall est largement revenu sur ce qui a été fait dans les domaines de la santé, de l’éducation, et aussi sur son programme social.

Pour son dernier message à la Nation, Macky Sall a fait le bilan de ses 12 ans dans les domaines de la santé, de l’éducation, et sur le plan social. Parlant de la santé, le chef de l’Etat a mis en exergue les infrastructures et les avancées notées dans ce domaine. Il déclare : «Le Sénégal émergent, ce sont nos hôpitaux clefs en main à Touba, Kaffrine, Sédhiou, Kédougou, Agnam, et les chantiers en cours à Ouros­sogui, Saint-Louis, Tivaouane et Dakar, notamment la Poly­clinique de l’hôpital Principal et le nouvel hôpital Le Dantec.» M. Sall a aussi mis dans son bilan «les performances re­marquables de notre corps médical, qui a réalisé, pour la première fois cette année, une séparation de bébés siamois, des transplantations rénales et un traitement endovasculaire».
Dans son discours, le président de la République, qui va boucler son dernier mandat le 2 avril prochain, s’est aussi félicité de son œuvre sur le plan social. «J’ai mis en place des instruments d’équité territoriale et d’inclusion sociale comme le Programme d’urgence de développement communautaire, le Programme de modernisation des axes et territoires frontaliers, le Pro­gramme de modernisation des villes, le Programme Xeyu ndaw ñi, la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes, le 3Fpt, les Domaines agricoles communautaires, la Couverture sanitaire universelle et les Bourses de sécurité familiale dont l’allocation est passée de 25 000 à 35 000 F Cfa.»

Concernant le programme Xeyu Ndaw ñi, Macky Sall a annoncé son renouvellement pour trois ans, «portant sur 82 000 emplois jeunes pour un montant de 450 milliards de F Cfa». Il s’est permis de souligner : «Grâce à tous ces instruments actifs sur l’étendue du territoire national, nous avons amélioré le cadre de vie de nos villes, construit et réhabilité des lieux de culte, créé des emplois et autres activités génératrices de revenus». Poursuivant ses propos, M. Sall renseigne : «Nous avons financé des milliers de jeunes et femmes porteurs de projets dont 250 000 attributaires de prêts de la Der/Fj. Et nous avons permis à des millions de bénéficiaires d’accéder à des services sociaux de base, y compris la couverture maladie dont le taux est passé de 20% en 2013 à 53,2% en 2023». Au-delà de ces avancées, Macky Sall fait savoir que «l’Etat continue de soutenir les ménages et les travailleurs». Il en veut pour preuve, la hausse générale des salaires dans la Fonction publique, les efforts consentis pour les prix des denrées de première nécessité, du transport, de l’eau et de l’énergie «dont la subvention, à elle seule, s’élève cette année à plus de 600 milliards de F Cfa».

La question de l’éducation, de la formation et de l’enseignement supérieur était également présente dans le discours du chef de l’Etat. D’après Macky Sall, premier poste budgétaire de notre pays, l’éducation et la formation «restent une priorité élevée des politiques publi­ques». Revenant sur les réalisations, il énumère : «Du primaire au secondaire, nous avons considérablement élargi la carte scolaire, recruté 40 000 enseignants et porté les salaires à un niveau sans précédent.» M. Sall a aussi tenu à préciser que ce n’est pas seulement l’école française qui a bénéficié de financements. Il souligne que «l’Etat poursuit son soutien à la communauté éducative des daaras dont l’apport multiséculaire à la formation spirituelle de notre Peuple est inestimable».
Convaincu qu’il faut améliorer «les performances de notre système éducatif et l’adapter aux réalités de notre temps», le président de la République estime que «nous devons former plus de ressources humaines dans les sciences, les techniques et l’apprentissage des métiers».

C’est le sens, d’après lui, «de la création de lycées d’excellence, des Classes préparatoires aux grandes écoles, d’instituts supérieurs d’enseignement professionnel et de centres de formation technique et professionnelle. Et c’est aussi l’une des vocations du 3Fpt». Selon M. Sall, le 3Fpt a «financé, entre 2016 et 2023, la formation de 400 000 jeunes et femmes dans diverses filières : les métiers du bâtiment, l’électromécanique, le transport, la fibre optique et l’agroalimentaire, entre autres».
S’agissant du secteur de l’enseignement supérieur, Macky Sall déclare que les efforts ont également été constants sous son magistère. «De l’indépendance à 2012, soit 52 ans, notre pays comptait deux universités : Cheikh Anta Diop et Gaston Berger, et trois Centres universitaires régionaux (Cur) à Bambey, Thiès et Ziguinchor», a-t-il rappelé.
Sur une décennie, fait-il remarquer : «Nous avons érigé les Cur en universités logées dans leurs propres locaux, et construit trois nouvelles universités : Amadou Makhtar Mbow, El Hadj Ibrahima Niasse du Sine-Saloum, l’Uni­ver­sité numérique Cheikh Hamidou Kane ; sans compter le Campus franco-sénégalais.»
Se réjouissant de ces avancées, M. Sall informe que «la construction des universités Souleymane Niang de Matam et Sénégal oriental démarre en janvier».

Dans son bilan, le chef de l’Etat note que beaucoup d’investissements ont été faits pour les «équipements pédagogiques, le recrutement d’enseignants, la revalorisation du traitement et autres avantages des personnels, toutes catégories confondues, et la construction d’infrastructures d’hébergement et de restauration des étudiants». Et chaque année, ajoute-t-il, «l’Etat octroie plus de 82 milliards de F Cfa en bourses et aides aux étudiants». Faisant allusion aux perturbations notées souvent dans les écoles et les universités, le chef de l’Etat estime que «pour tous ces efforts, parmi bien d’autres au bénéfice de notre système éducatif, nos enfants méritent des années scolaires et universitaires plus stables et plus studieuses». Et de lancer cet appel : «Il y va de leur avenir et de celui de la Nation. Cet avenir, c’est avec toute notre jeunesse que nous le construirons, en lui offrant plus de possibilités de formation adaptée au marché du travail, et plus d’opportunités d’emplois et autres activités génératrices de revenus. C’est un de nos défis du présent et de la prochaine décennie.»

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