Karim Wade, candidat à la Présidentielle de février 2024 de la Coalition «Karim 2024», a rompu le silence lors d’un discours ce 1er janvier 2024, depuis son lieu d’exil, le Qatar. Son intervention survient dans un contexte électoral.

Karim Wade a commencé, écrit Senego, par partager le poids de son exil et les conséquences personnelles de son départ forcé du Sénégal. Il a exprimé : «Je m’adresse à vous avec une grande humilité. Il y a plus de 7 ans, j’ai été contraint de quitter ma terre natale, le Sénégal, que j’aime au plus profond de mon cœur. Cet exil forcé, après un procès arbitraire suivi de 3 longues années de prison, m’a interdit d’aller prier sur les tombes de mes proches. Cette séparation brutale avec notre terre et nos traditions m’a également privé de moments précieux, comme la quête de sagesse auprès de mon défunt marabout Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké et de notre vénéré Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Ces moments douloureux resteront à jamais gravés en moi.»

Karim Wade promet «une gestion transparente et équitable de nos ressources pétrolières et gazières». Il s’est aussi exprimé sur son projet de société en indiquant ce qu’il compte, entre autres sujets, offrir aux jeunes attirés par l’émigration clandestine afin qu’ils restent au pays et contribuent à son développement, rendant hommage aux femmes, «socle de notre économie» et en promettant «des politiques, qui valorisent et reconnaissent leur contribution». Non sans créer un environnement où les femmes et les jeunes pourront devenir «les moteurs du changement et d’innovation pour le Sénégal». Ce qui nécessite, à ses yeux, des investissements substantiels dans l’éducation, la formation professionnelle, l’entreprenariat, la santé et aussi les initiatives artistiques et culturelles.