Le Niger a de nouveau été dans l’incapacité de payer une échéance sur le marché régional de L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Depuis le coup d’État en juillet 2023 et la mise en place de sévères sanctions, le Niger a manqué plusieurs paiements. Une somme totale qui s’élève à plus de 478 millions d’euros. Cette situation contraint largement la marge de manœuvre des autorités nigériennes.
Le Niger doit aujourd’hui composer avec moins de ressources, des recettes limitées, et des comptes gelés. Le pays fait donc face à un déséquilibre entre recette et dépenses. Pour l’instant, une seule solution s’offre aux autorités, analyse Benoît Chervalier, enseignant sur le financement des économies africaines à Sciences Po Paris : « La meilleure manière de conjuguer cet écart entre les deux, c’est tout simplement de faire traîner le remboursement ou le respect des obligations qui peuvent découler d’un débiteur face à son créancier. »