La journée de vote se poursuit à Madagascar. Les 11,5 millions d’électeurs sont appelés depuis 6 heures ce mercredi matin à élire leurs 163 députés. À la mi-journée, aucun incident notable n’a été relevé. Dans la capitale, la population semble se déplacer de manière plus massive que lors de l’élection présidentielle en novembre dernier, où 10 des 13 candidats avaient appelé au boycott du scrutin.
À l’entrée du CEG d’Avaradoha, dans le 3ᵉ arrondissement d’Antananarivo à Madagascar, les électeurs font la queue pour présenter leur pièce d’identité et voter aux élections législatives. La plupart sont pressés : malgré l’instauration du jour férié pour permettre une forte mobilisation, beaucoup travaillent et doivent retourner à leur poste, à l’instar de Liva, vendeur de légumes.
« Je suis content d’avoir accompli mon devoir de citoyen. J’espère vraiment tirer un bénéfice de ce vote quand mon candidat aura été élu. J’attends de lui des infrastructures, une nouvelle école, un nouveau dispensaire. Il nous a donné sa parole qu’il ferait ça s’il gagnait l’élection », confie-t-il. Des promesses, il y en a eu pendant la campagne. Des recommandations aussi.
Cette retraitée du 1ᵉʳ arrondissement assure les suivre, dans l’intérêt de la nation. « Les nouveaux députés et notre président vont devoir collaborer. Et si le président a exigé du changement parmi les députés, il faut l’écouter parce que lui sait ce qui est bon pour le pays », estime-t-elle.
« J’attends des députés qu’ils instaurent des lois qui s’appliquent à tous »
Les doigts encore pleins d’encre, ce père et son fils sortent d’un bureau du 4ᵉ arrondissement. En novembre, tous deux s’étaient abstenus. Aujourd’hui, le lycéen souhaite du changement dans la manière de diriger le pays. Il estime qu’il était de « sa responsabilité » d’aller voter : « Je veux que la vie des jeunes change en termes d’éducation. Que notre pays soit moins corrompu. Que les députés votent des lois pour empêcher la consommation de drogues chez les jeunes. »