L’Europe est-elle en passe de s’émanciper de la Chine pour ses approvisionnements en terres rares ? Le chemin est encore long, mais c’est l’espoir alimenté par Rare Earths Norway, un groupe minier norvégien, qui clame avoir découvert le plus grand gisement de terres rares d’Europe. Ces matériaux cruciaux pour la transition énergétique et la production d’appareils technologiques sont actuellement massivement importés de Chine.
Quelque 8,8 millions de tonnes, c’est la quantité de terres rares qui pourrait être extraite d’un nouveau gisement découvert au sud-est de la Norvège. « Après trois ans d’activités de forage intensives et d’analyses, […] une première estimation des ressources minérales […] montre que Fensfeltet est le plus grand gisement d’éléments de terres rares (ETR) en Europe », a indiqué dans un communiqué le groupe minier norvégien Rare Earths Norway.
Un motif d’espoir pour l’Europe, à l’heure où 98 % des terres rares utilisées sur le continent sont importées de Chine. Si la Norvège n’est pas membre de l’Union européenne (UE), elle entretient avec celle-ci une grande proximité. Échaudée par sa dépendance énergétique envers la Russie avant le début de la guerre en Ukraine, l’UE cherche à s’émanciper dans le domaine des métaux rares. Bruxelles voit donc d’un bon œil cette occasion de sécuriser son approvisionnement en de telles matières premières.