Au Royaume-Uni, le Premier ministre Rishi Sunak, qui se prépare à des législatives cette année, doit affronter une hémorragie parmi ses élus. Plus de 60 députés ne se représenteront pas. Et l’ex-vice-président du Parti conservateur, Lee Anderson, vient de rejoindre, lundi 11 mars, la formation d’extrême droite Reform UK, du brexiteur Nigel Farage.
Ex-travailliste passé à droite, ex-vice-président du Parti conservateur, Lee Anderson rejoint l’extrême droite de l’échiquier politique britannique. Le visage à moitié caché par un drapeau, en conférence de presse, il annonce son adhésion à Reform UK, ancien parti du Brexit, adepte de la théorie du grand remplacement.
« J’ai le sentiment que nous abandonnons notre pays. Nous abandonnons notre style de vie. Nous en laissons certains effacer notre Histoire. Nous abandonnons nos rues à une minorité qui exècre notre style de vie. Nous laissons entrer dans notre pays des gens qui ne s’intègreront jamais et qui n’adopteront jamais nos valeurs britanniques », a-t-il déclaré.
Un élu habitué aux polémiques
Lee Anderson a été exclu du Parti conservateur il y a deux semaines. Il avait refusé de s’excuser après avoir accusé le maire travailliste de Londres d’être aux mains d’islamistes. L’élu est coutumier des déclarations polémiques. « Mes opinions ne sont pas controversées. Des millions de personnes les partagent à travers le pays. Il n’y a pas de controverse quant au fait d’être inquiet par rapport à l’immigration, illégale, légale, ou aux échecs du maire de Londres », a-t-il ajouté.
Le co-fondateur du parti, Nigel Farage, salue un pas de géant pour Reform UK. Le parti ne compte aucun député pour l’instant, mais s’est fixé comme objectif de remplacer les conservateurs lors des prochaines législatives.
