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OUSMANE DIAGNE, GARDE DES SCEAUX, MINISTRE DE LA JUSTICE «Une justice sous influence

Le Garde des Sceaux est catégorique. «Une justice sous in‐ fluence est une justice affaiblie». Et pour cela, il a an‐ noncé que les conclusions is‐ sues des travaux des assises sur la modernisation et la réforme de la justice, seront appliquées. «Nous nous engageons. Les recommandations issues de ce dialogue, doivent être mises en œuvre avec rigueur et détermination. Nous nous engageons à moderniser notre système judiciaire en profondeur. Vos contri‐ butions ne doivent pas s’arrêter ici. La réussite de cette entreprise nationale dépendra de notre capacité à travailler ensemble dans l’unité et la solidarité.

C’est dans cette synergie que nous pourrons transformer notre pays et réaliser notre ambition d’un Sénégal meilleur ou la justice sera véritablement réconciliée avec le peuple», a dé‐ claré le ministre de la Justice. Des lenteurs procédurales aux abus en matière de privation de liberté, conditions de détention indignes en passant par les atteintes à l’égard de la magistra‐ ture et l’inefficacité dans la lutte contre la criminalité économique et financière, les discus‐ sions ont révélé les défis auxquels notre justice est confrontée. Selon Ousmane Diagne, ces constats aussi accablants soient‐ils, ne doivent pas nous décourager mais nous inciter plutôt à agir avec détermination.

«Il est désormais impératif de traduire nos discussions en actions concrètes». Sur la gestion de la carrière des magistrats et l’obsolescence des outils et l’engorgement des juridictions, l’ancien procureur de la République a pris notes. «Ce dialogue national a été bien plus qu’une simple série de débats. C’était une démonstration de,notre engagement collectif envers l’idéal de justice, un rappel de notre responsabilité envers chaque citoyen et chaque communauté et une affirmation de notre volonté de construire un avenir où la règle de droit est respectée et où la justice est accessible à tous sans distinction», a‐t‐il déclaré soulignant que ces échanges ont permis, ensemble, de dresser un état de lieux, sans complaisance de notre système judiciaire et d’explorer des pistes de réformes pour rendre à notre justice, sa dignité et son efficacité.

«Les échanges ont été animés par moments par la passion mais aussi par le respect mutuel et la volonté de tra‐ vailler ensemble pour surmonter les défis auxquels notre système judiciaire est confronté. Nous avons peut‐ être divergé dans nos opinions mais nous nous sommes tous unis dans notre désir de voir la justice prévaloir et de construire un avenir où chacun peut vivre dans la dignité et la sécurité», a‐t‐il rassuré.

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