Dans un communiqué publié dimanche, « l’État s’engage pleinement pour que les élections européennes se tiennent le 9 juin sur l’ensemble du territoire » néo-calédonien. Presque un mois après le début de la crise qui agite ce territoire français d’outre-mer, l’organisation du scrutin fait toutefois figure de pari tant la situation reste délicate dans des pans entiers de l’archipel océanien.
C’est un doute immense qui habite les observateurs avisés de la Nouvelle-Calédonie. « La situation est totalement enlisée », alerte l’un d’entre eux, « et le gouvernement le sait très bien ». Pour ce fin connaisseur de la Nouvelle-Calédonie, « installer et sécuriser 300 bureaux de vote dimanche 9 juin, avec encore des dizaines de barrages dont 14 bloquants dans l’est du territoire, c’est invraisemblable et surréaliste ».