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Me El Hadj Diouf a parlé de trahison concernant le projet de loi

L’homme a le potentiel humoristique d’un Abba. Mais sans le crâne rasé, puisqu’il traîne du poil à la barre des tribunaux et plateaux de télé. Il aurait été un monstre de clash, s’il avait été rappeur : sa capacité d’autodérision rappelle un certain Ngaaka Blindé. Il vit au Sénégal, ce pays de fous selon lui, lui-même se déclarant premier des fous. On sourit. Notre Abba tient la bonne humeur de son public par ses digressions. C’est un chef d’orchestre, sans baguette de direction, mais qui gesticule et fait son show. C’est du Jacques Brel sans la cadence et la voix du chanteur. Et il déclame son «ces gens-là» ! Ceux-là, ce pays de fous qui accepte de dérouler sa Présidentielle sur base de loterie. Et l’homme fait son trashtalk comme un certain Cedric Doumbé. Pas de ring, c’est à partir de la pelouse de sa villa d’un quartier huppé de Dakar qu’il parle. Jardin, piscine, timides gazouillis, un public, de journalistes, de faiseurs de live qui rit à ses blagues. El Hadj Diouf, maître rhéteur. Et qui donne son point de vue sur la situation du pays et sur cette amnistie dont on parle dans son bled de timbrés. Ce Sénégal, dirigé par un Président qui semble marabouté, qu’il faut exorciser, selon ce qu’en analyse encore celui qui fait son stand up… assis !

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