HARCÈLEMENTSEXUEL : Le directeur de l’internat«Maison de la sagesse» arrêté

Une sordide affaire secoue l’internat «Maison de la sagesse» sis Bourguiba». Selon nos informations, le directeur Abdoulaye Loum (52 ans) a été arrêté et déféré par la Brigade de protection des mineurs pour viol sur mineure, pédophilie, incitation à la débauche, attouchement et harcèlement sexuel. Selon nos informations, tout a commencé lorsque la dame P.Camara a fait un signalement pour dénoncer les faits en cause dont serait victime la fille R.Diawara, une camarade de classe de sa fille. Devant ces révélations, jugées très graves, une enquête a été ouverte par les Mœurs. Entendue, P.Camara a informé que sa fille a intégré l’établissement scolaire «Maison de la sagesse» en décembre 2023. Elle s’est liée d’amitié avec R. Diawara qui était aussi dans le même établissement. C’est à partir de là que R. Diawara a commencé à se confier à sa fille en lui faisant savoir ce qu’elle subis‐ sait dans le bureau du directeur. Pire, rapporte‐t‐elle, sa fille lui a annoncé qu’Abdoulaye Loum avait amené R. Diawara dans l’hôtel «Arc en ciel » sis au Lac pour abuser sexuellement de R. Diawara. Préoccupée par cette situation, elle s’est rapprochée de l’Action éducative en milieu ouvert (Aemo) pour faire un signalement. Par la suite, elle a été redirigée vers la Brigade de protection des mineurs. Par la suite, R.Diawara (17 ans) a été entendue en présence de P. Camara. Elle a d’abord renseigné qu’elle est de nationalité malienne, et qu’elle est venue au Sénégal, en octobre 2023 pour étudier et apprendre le Coran. De ce fait, elle a été mise sous la tutelle d’Abdallah Loum qui est aussi le directeur de l’école « Maison de la sagesse » sis à Bourguiba. Elle a ajouté qu’elle séjourne dans l’internat du sieur Loum. Ledit internat accueille uniquement des filles. Par contre, l’école est mixte avec le port de l’uniforme et le voile obligatoire. Elle a aussi renseigné qu’elle passe les weekends toutes les quinzaines chez Abdoulaye Loum, à Mbao. Relativement aux faits d’abus sexuels dont elle serait victime, elle a confirmé les dires de P.Camara avec plus de détails. R.Diawara a révélé que son directeur d’école trouvait toujours le moyen de se retrouver seul avec elle dans son bureau pour lui faire des at‐ touchements sexuels et aussi lui adresser des pa‐ roles obscènes. Elle indique qu’Abdoulaye Loum a abusé sexuellement d’elle à cinq reprises. La première fois, il avait caressé ses seins. Il est revenu à la charge quelques jours après. La troisième fois, c’était un samedi, il l’a amenée dans un restaurant situé aux Almadies pour manger du Atiéké. Lorsqu’ils mangeaient, Loum s’est mis à la questionner sur ses fréquentations. En vérité, il voulait savoir si elle avait un petit ami. Après avoir fini de manger, ils sont retournés à l’école plus précisément dans le bureau de Loum qui avait posé un matelas à même le sol. Il a apporté ses huiles avant de se dévêtir. Puis, il lui a demandée d’enlever ses habits et de monter sur lui. La quatrième fois, il y’ avait une animation dans l’établissement. A la fin, dit‐elle, Abdoulaye Loum l’a retenue et lui a demandé de lui tenir compagnie. La cin‐ quième fois, il a prétexté des cours de renforcement pour l’amener à l’hôtel «Arc en ciel». Une fois dans la chambre, Abdoulaye Loum a encore exposé ses huiles, s’est déshabillé et lui a demandé de le masser. Ensuite, raconte K. Diawara, Abdoulaye Loum est monté sur elle avant de lui insérer une banane dans son sexe. Interrogé Abdoulaye Loum a adopté, comme défense, la dénégation systématique. Mais ses argu‐ ments ont été démontés par le bornage de son téléphone mais aussi ses multiples contradictions.