A L uneACTUALITESAuto ShowsCar ReviewsCOIN DES FEMMESConceptsCONFESSIONSOn en parle

En Argentine, Javier Milei appelle à une «réconciliation avec les forces armées»

En Argentine, mardi 2 avril, Javier Milei a participé à sa première commémoration de la guerre des Malouines, qui a opposé en 1983 l’Argentine et le Royaume-Uni. Il en a profité, écrit en Une Clarin, pour « appeler à une réconciliation avec les forces armées ». Un appel, note Pagina 12, rejeté par les organismes de défense des droits humains, qui y voient « une nouvelle escalade négationniste des crimes de la dictature ».

La Capital note que Javier Milei a aussi appuyé la revendication du territoire des Malouines, aujourd’hui entre les mains du Royaume-Uni : « Le président a assuré que les gouvernements précédents se sont limités à faire des demandes qui  »n’ont eu aucun impact sur la réalité » et a suggéré que l’Argentine ne récupèrera ces îles que lorsqu’elle sera devenue une puissance économique ». À l’époque de la guerre, perdue par l’Argentine, c’est Margaret Thatcher qui dirigeait le Royaume-Uni – Margaret Thatcher dont Javier Milei s’est toujours dit un grand admirateur de la vision ultralibérale. Son message a donc surpris les Kirchneristes, écrit Clarin, qui ont dirigé pendant 20 ans le pays et qui, pendant la campagne présidentielle, avaient choisi cet angle pour attaquer Javier Milei. Pour autant, note le quotidien, si dans son discours, le président a soutenu la revendication des îles Malouines, il a « évité d’attaquer directement Londres ».

Pagina 12 parle d’un « discours hypocrite » et affirme que Javier Milei « ne défend pas la souveraineté argentine » : « Les États-Unis ont été les alliés du Royaume-Uni lors de la guerre des Malouines, lui ont apporté du renseignement et de la logistique. » Or, tonne le quotidien, « ce président qui parle de  »l’exigence inébranlable de souveraineté » a aligné la politique extérieure du pays avec celle des États-Unis ». Quant aux forces armées, estime l’éditorialiste, « la société n’a pas de problèmes avec elles. Ceux avec qui il n’y pas de réconciliation possible, ce sont les génocidaires ». Le quotidien rappelle que la commission Rattenbach, qui s’est penchée sur les responsabilités dans le conflit, « a décrit la guerre comme une  »aventure militaire » de la dictature, une guerre à laquelle les forces armées argentines n’étaient pas préparées ». Une guerre pendant laquelle 600 Argentins ont été tués.

En Haïti, attaque du Petit Séminaire collège Saint-Martial

Lors de la nouvelle flambée de violence qui a touché Port-au-Prince lundi 1er avril, le Petit Séminaire collège Saint-Martial a été attaqué. Il n’y a pas eu de blessés, mais les dégâts sont énormes. Mardi 2 avril, Alter Presse a publié une lettre du père Raynold Joseph, supérieur provincial de la congrégation du Saint-Esprit. Une lettre qui commence par ces mots : « Chers confrères et amis, la situation à Port-au-Prince devient hors de contrôle et nous en sommes plus que jamais victimes. » Le religieux raconte cette attaque et souligne que la police, « très affaiblie actuellement et débordée par l’attaque, au même moment du Palais National tout proche, n’est pas intervenue malgré les appels répétés que nous avons pu effectuer. Pendant plus de 6 heures de temps, les bandits ont continué à piller, incendier, voler… »

Le 1er avril, les gangs ont également pris le contrôle pendant quelques heures de l’hôpital universitaire d’Haïti. Les pharmaciens s’inquiètent aussi de la pénurie de médicaments et d’intrants médicaux, écrit Le Nouvelliste. Car « le pays dépend à environ 70% des importations pour s’approvisionner en produits pharmaceutiques, mais les ports et les aéroports sont dysfonctionnels depuis plusieurs semaines » à cause des violences des gangs. Des pharmacies ont également été incendiées, pointe Pierre Hugues Saint-Jean, le président de l’association des pharmaciens d’Haïti, ce qui aggrave la pénurie.

Les retours forcés vers Haïti

C’est dans ce contexte qu’Amnesty International exige de la République dominicaine qu’elle mette fin à ce qu’elle appelle ses « politiques migratoires racistes ». L’organisation demande la cessation des « retours forcés vers Haïti ». Et rappelle, écrit Le Nouvelliste, que « ces expulsions collectives constituent une violation flagrante des obligations internationales de la République dominicaine » et« mettent en danger la vie et les droits des personnes concernées ». Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits humains disent avoir envoyé une lettre ouverte au président dominicain Luis Abinader à ce sujet. Le gouvernement dominicain dit avoir expulsé en 2023 plus de 250 000 ressortissants haïtiens.

Mexique : meurtre d’une candidate à la mairie de Celaya

Le visage souriant de Gisela Gaytan est à la Une des sites internet de tous les quotidiens mexicains. L’attaque s’est produite dans la localité de San Miguel Octopan, à Celaya, alors que la candidate commençait sa campagne. Elle n’a pas survécu. Selon Milenio, le cartel Santa Rosa de Lima est le principal suspect.

La Jornada souligne que le parti Morena avait demandé que ses candidats soient protégés, mais que les autorités électorales ne l’avaient pas fait pour Gisela Gaytan. « Les autorités n’étaient pas d’accord sur qui devait la protéger », écrit La Razon, alors que, note le quotidien, les violences électorales ont augmenté de 150% en trois mois. Et de juin 2023 à mars 2024, 156 candidats ou personnes en relation avec les élections ont été agressées, 50 assassinées. « La politisation de cette tragédie ne doit pas occulter le fait, écrit Excelsiorque le crime organisé défie ouvertement la souveraineté de l’État mexicain, mettant en péril non seulement la vie des candidats politiques, mais aussi l’intégrité du processus démocratique dans son ensemble. »

Laisser un commentaire