La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, est pratiquement la seule parmi les dirigeants de partis au pouvoir à avoir été galvanisée par le résultat aux élections européennes. Avec 28,8% des voix, non seulement son parti ultraconservateur, Fratelli d’Italia, se confirme comme le premier du pays mais en plus, le succès personnel de la pragmatique Giorgia Meloni pourrait faire d’elle l’aiguille de la balance de la nouvelle Europe.
Indubitablement, la crédibilité de Giorgia Meloni est renforcée à Bruxelles après les résultats des élections européennes. D’abord parce que la leader de Fratelli d’Italia est résolument pro-ukrainienne et pro-atlantiste. Ensuite, parce que son gouvernement est stable, ce qui constitue aussi une garantie.
Elle entend donc jouer un rôle important. Notamment en ce qui concerne le nouveau président ou la nouvelle présidente de la Commission européenne. Le quotidien La Stampa assure, en citant des sources de l’entourage de Giorgia Meloni, que la cheffe du gouvernement et du groupe des conservateurs et réformistes européens « soutiendra la candidature d’Ursula von der Leyen », « d’autant plus après la défaite du parti Renaissance d’Emmanuel Macron et du parti social-démocrate d’Olaf Scholz ». Mais Giorgia Meloni ne s’est pas encore prononcée officiellement.